Spectacle solo de Marc Perrone
Durée : en fonction des films choisis (voir détail au bas de l'article)
Musiques et films
Le cinéma muet renvoie au langage des sourds-muets… Au dialogue qui s’instaure parfois avec les petits enfants juste avant qu’ils ne commencent à parler. C’est un langage qui donne à connaître le sens de manière intuitive et immédiate, à l’appréhender par la seule sensibilité… Comme la musique.
Du mouvement des images sur l’écran à l’œil, au mouvement des doigts sur l’accordéon, s’expriment les sensations que j’éprouve… J’emprunte des voies hasardeuses pour tenter de donner une voix à tous ces personnages, à toutes ces images, obstinément silencieux mais qui en disent long sur l’histoire, les sentiments humains, les états d’âmes… La Vie !
Images et musique jouent alors sur un même terrain, celui de l’irraisonné, celui où « l’imparfait du subjectif » est la règle. Un jeu de miroirs se met en place comme un triptyque : l’écran, les spectateurs, moi… Ou plutôt les images, les vibrations dans la salle, la musique.
Chaque nouvelle projection amène pour moi une nouvelle lecture des images pourtant fixées à jamais. Les sensations se modifient et se déclinent à l’infini. Le miroir central du triptyque est fixe (l’écran, l’image) mais à gauche et à droite, les deux autres se déplacent ; l’humeur, le public changent, laissant place à un va-et-vient entre le vivant, triomphant, et l’autre monde.
Marc Perrone
Films en concert
Marc Perrone interprète en direct les musiques qu’il a composées sur les films suivants :
Jean Dubois est un garçon timide, et poète. Il doit faire son service militaire, et sa tante organise un dîner, afin de le présenter à son futur colonel, dîner au cours duquel il manque tuer l'officier, et ne parvient à amuser Solange, sa fiancée, qui demande plus que des vers… À la caserne, il devient la risée de ses camarades, et est même jeté au cachot. Mais, avec le temps, il va bien changer… Une comédie militaire tout à fait réjouissante, émaillée de jolies trouvailles de mise en scène…
Virginie Rosaert, une jeune orpheline marinière, va quitter son brutal oncle Jef, alcoolique notoire qui vient de vendre la péniche. Dans sa fuite, elle trouve refuge auprès de deux romanichels une mère et son fils; ce dernier l'initiant aux subtilités d'une existence marginale et délinquante ..... Lorsque leur roulotte est brûlée, la demoiselle est secourue par Georges Raynal, le fils d'un hobereau local, amoureux d'elle qui l'installe chez des fermiers de la région. Et voila que l'immonde oncle refait surface… Une étonnante scène de rêve !
Nous sommes la veille du jour de l'An; il fait très froid, et une petite fille essaie de vendre des allumettes, mais hélas, sans grand succès. Pour se réchauffer, elle frotte une de ses allumettes, et à la lueur de la flamme, se met à rêver. Elle en frotte une autre, une autre encore, puis le paquet entier, et les rêves se succèdent…
Catherine Ferrand est une simple femme de chambre, au service de la famille du député Mallet. Souvent humiliée par l'épouse de ce dernier, elle sera "prêtée" à une autre famille de parvenus, puis chassée, pour avoir témoigné de la peine, à la mort du maladif Maurice, fils un peu dégénéré du couple ..... On la retrouve dans un hôtel borgne, incapable de pouvoir payer son loyer. Désespérée, elle se réfugie dans une rame de tramway abandonnée et grâce aux bons sentiments de Mallet, échappera à une mort atroce, au fond d'un profond précipice…
A travers une multitude de petits plans anecdotiques, souvent drôles, quelquefois sarcastiques, Jean Vigo donne son point de vue entomologique sur une ville ou s'opposent pauvreté et richesse a travers la symbolique parade du fameux Carnaval .... D'une fraîcheur indéniable, pétulant, virulent, varie a l'extrême, ce moyen-métrage montre tout le talent de Jean Vigo dans une somptueuse analyse globale d'un état de fait ou la dramaturgie humaine se conjugue en contrepoint d'une cite vouée a l'artificiel et au paraître…
À travers une multitude de petits plans anecdotiques, souvent drôles, quelquefois sarcastiques, Jean Vigo donne son point de vue entomologique sur une ville ou s'opposent pauvreté et richesse a travers la symbolique parade du fameux Carnaval .... D'une fraîcheur indéniable, pétulant, virulent, varie a l'extrême, ce moyen-métrage montre tout le talent de Jean Vigo dans une somptueuse analyse globale d'un état de fait ou la dramaturgie humaine se conjugue en contrepoint d'une cite vouée a l'artificiel et au paraître…
Charlot, vagabond, porte secours à une jeune fermière, agressée par trois voyous qui en voulaient à son argent. Elle le ramène à la maison où son père l'embauche ..... Mais notre héros n'est guère doué pour les travaux champêtres et ses moindres mouvements causent moult catastrophes. Et voilà que les trois malfrats refont surface et somment Charlot à collaborer au cambriolage de la ferme. Tout finira par s'arranger, sauf pour Charlot qui verra, malheureux, le retour du fiancé de la jeune fille…
Bricolo, héros lunaire et inventeur loufoque, invente l’œuf incassable. La machine que ce dernier met au point dans la grange de son beau-père est à l’image de la fantaisie déployée par Bowers dans ses petits films : d’une complexité absolue et d’une beauté surréaliste. Il en va ainsi de cette fameuse machine à rendre les œufs incassables, totalement irréelle et dont les centaines de rouages anticipent avec 30 ans d’avance les machines folles de Tinguely. Belle introduction au monde absurde et poétique de Bowers. Ici, les frontières entre le vivant et le mécanique n’existent plus, au point qu’un panier d’œufs frais puisse donner naissance à des centaines de voitures minuscules à la vie débordante...
Charley s'entraîne pour le grand concours de charleston qui lui permettra de gagner la main de sa belle. Sa technique est vraiment très particulière.
Les tribulations de l'homme qui ne rit jamais lorsqu'il tente sa chance comme cameraman et cherche le scoop dans les rues de New York. D'après une histoire de Clyde Bruckman et Lew Lipton.
Un chef indien se fait voler le titre de propriete de ses terres par des aventuriers sans scrupules qui veulent s'accaparer les richesses petroliferes qui abondent dans leurs regions ..... En represailles, les Peaux-Rouges decident de se venger sur le premier homme blanc qui violera leur territoire ..... Ce sera Buster / Malec, doux chasseur de papillons qui apres maintes fuites et poursuites, deviendra par un habile et ingenieux subterfuge, leur chef inconteste et idolatre ..... Quelques gags bienvenus pour une realisation au rythme des plus soutenus.
Propriétaire des péniches L'Hirondelle et La Mésange, Pierre Van Groot engage le pilote Michel. Sa belle sœur Marthe tombe amoureuse du jeune homme, mais ce dernier se tourne vers la femme de son patron, Griet, qu'il tente de violer. Pierre le noie au terme d'un affrontement violent.