Rappelle-toi, Marc Perrone.
Peut-être as-tu oublié notre première rencontre. C’était à Fontblanche, aux Rencontres Musicales Méditerranéennes organisées par Jean-Marie Carlotti et le groupe Mont-Jòia, formidable ensemble. J’avais convaincu Les après-midi de France-Culture de couvrir cet « ovni » qui fleurait bon l’Occitanie, un doux anarchisme, mai 68 pas loin. L’esprit libertaire soufflait encore sur la Provence…
Fontblanche. Une allée de peupliers centenaires et un petit bois où il faisait frais à l’ombre. Avant même de te voir j’ai entendu les accords de ton accordéon diatonique…
Tu enseignais. Etait-ce en 1976, 1977 ? Assis autour de toi, quelques jeunes gens attentifs, subjugués, leur instrument sur les genoux. Parmi eux, il y avait Nathalie, la fille d’un ami musicien, Bernard Connac, devenu un excellent « cabrettaïre », joueur de cabrette, la cousine occitane du biniou, de la cornemuse et du bagpipe …